L’auto-entreprise est une solution judicieuse pour un graphiste souhaitant se lancer à son compte. Le statut d’entrepreneur permet de se lancer rapidement et facilement son activité professionnelle. Les démarches pour créer son entreprise sont relativement simples et les charges sont réduites. Toutefois, il est impératif de suivre quelques règles.
Le métier de graphiste consiste à concevoir et de créer des images pour réaliser des supports de communication visuelle. Un infographiste utilise l’outil informatique pour développer son activité créative. Mais aujourd’hui, l’utilisation des logiciels est devenue une quasi-obligation dans le métier de graphiste. Cette profession peut s’exercer dans de nombreux secteurs d’activité comme la publicité, la mode, l’industrie...
Un graphiste peut choisir d’intégrer une société ou de monter sa propre société. L’auto-entreprise est alors une option choisie pour de nombreux graphistes qui souhaitent développer leur activité de manière indépendante. Cette profession n’est pas réglementée et ne nécessite pas la possession de diplôme ou de formation spécifique. Toutefois, une bonne maîtrise de logiciels de graphisme et un esprit créatif sont des compétences nécessaires pour exercer en tant que graphiste. Pour répondre aux attentes des clients, l’adaptation, un sens critique et une bonne écoute sont des qualités essentielles pour réussir dans le métier. Le statut d’autoentrepreneur permet de travailler à son rythme et de choisir des projets où vous souhaitez vous investir.
Un graphiste peut avoir le choix entre l’artisanat et le libéral. Mais attention, les deux statuts n’offrent pas les mêmes avantages. En effet, ce choix a des incidences à la fois sur le calcul des cotisations sociales mais également sur la validation des trimestres pour la retraite car les deux statuts ne sont pas soumis aux mêmes règles au niveau de la fiscalisation.
- L’abattement forfaitaire sur le bénéfice imposable
Dans le cas des micro-entreprises, un abattement fiscal est accordé mais il dépend du statut de l’entreprise. Cet abattement correspond à 50 % du chiffres d’affaires pour les entreprises relèves des BIC ((bénéfices industriels et commerciaux) c’est-à-dire pour les activités commerciales, industrielles ou artisanales. Dans le cas d’une auto-entreprise libérale qui relève du BNC (bénéfices non commerciaux), cet abattement n’est que de 34% du chiffres d’affaires. Dans tous les cas de figures, le minimum d’abattement a été fixé à 360 €.
- Les cotisations sociales à payer
Vos cotisations sociales sont calculées en fonction de votre chiffre d’affaires déclarés en suivant un taux fixe. De plus, votre déclaration d’impôt est simplifiée avec possibilité de versement fiscal libératoire. Mais le taux de versement libératoire de l’impôt sur le revenu dépend du statut de l’autoentreprise. Il a été fixé à 1,7 % pour les entreprises réalisant des prestations de services contre 2,2 % pour les titulaires de BNC (bénéfices non commerciaux). À titre d’information, les entreprises de vente ou de fourniture de logement doivent s’acquitter de 1%.
- La contribution à la formation professionnelle
Cet impôt est différent suivant le statut de votre entreprise. Il correspond à 0,3 % du chiffre d’affaires pour les artisans contre 0,1% pour les professions libérales non réglementaires (comme c’est le cas pour le métier de graphiste) et 0,2% pour les professions libérales réglementées.
Le plafond seuil du chiffre d’affaires défini par la loi ne change pas que vous soyez autoentrepreneur graphiste en tant qu’artisan ou libéral. Pour être considéré comme une auto-entreprise, le chiffre d’affaires annuel ne doit pas dépasser 70 000 € pour les prestations de service commerciale et artisanales comme pour les professions libérales. Pour l’exercice 2021, le plafond a été réévalué à 72 600 €. Si vous créez votre micro-entreprise en cours d’année, le chiffre d’affaires annuel sera calculé au prorata temporis.
Attention, vous ne devez comptabiliser dans votre bilan que les factures encaissées. Si vous ne dépassez pas le seuil du chiffre d’affaires défini par la législation alors vous continuez à bénéficier des avantages fiscaux liés au statut de l’auto-entreprise. Si vous dépassez durant deux années le seuil défini par la législation, vous serez dans l’obligation de changer de statut. Les seuils de franchise de la TVA sont identiques pour les deux statuts et ont été fixés à 34 400 €.
Le plus simple est de faire la déclaration via le portail Guichet Entreprises. Cette plateforme a été mise en place il y a quelques années pour faciliter les démarches des futurs patrons. Ce site permet de collecter les données nécessaires pour la déclaration de la création d’une entreprise et se charge ensuite de transférer le dossier au CFE (Centre de Formalités des Entreprises) dont votre activité dépend.
Il faut dans un premier temps télécharger le cerfa 13821-07 pour une déclaration de début d’activité libérale et le cerfa 15253-05 dans le cas d’une activité commerciale ou artisanale. Une fois complété et signé, ce formulaire doit être enregistré sur le site Guichet Entreprises accompagné de la photocopie certifiée d’une pièce d’identité. Au bout de quelques jours, vous allez recevoir un extrait D1 qui justifie l’immatriculation au Répertoire des Métiers qui dépend de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMA). Pour une autoentreprise libérale, le numéro de Siren délivré par l’Insee suffit à prouver l’existence légale de votre société.
Un dossier complet sur l’imposition en France des micro-entreprises peut vous aider à mieux les cotisations sociales que vous allez devoir payer.
Les seuils des chiffres d’affaires à ne pas dépasser dépend du type d’activité de votre d’auto-entreprise.
Une simulation des sommes que vous allez devoir vous acquitter en tant qu’entrepreneur graphiste permet de mieux anticiper les dépenses à venir.